1972-06-09 UN HOMME ET UNE FEMME
Un homme et une femme peuvent s´entendre, je ne dis pas non. Ils peuvent, comme tells, s´entendre crier.
Ce qui arrive le caso ù ils ne réussissent pas à s´entendre autrement.
Utrement, c´est-à-dire sur une affaire qui est le gage de leur entente.
Ces affaitres ne manquent pas…
(où est comprise à l´occasion, c´est la meilleure, l´entente au lit.
Ces affaires ne manquent pas, certes donc, mais c´est en cela qu´elles manquent quelqu chose : à savoir de s´entendre comme home, comme femme, ce qui voudrait dire: sexuellement.
L´homme et la ne s´entendraient-ils ainsi qu´à se taire? Il n´en est pas meme question.
Car l´homme , la femme n´ont aucun besoin de parler pour être pris dans un discours. L´infatuation ricane.
Le sourire ici suffirait à advancer qu´ils ne sont pas que ҫa. Snas soute qui ne l´accorde? Mais qu´il soient ҫa aussi, fige le sourire
Et ce n´est qu´ainsi ( NM: figé par cette Remarque) qu´il a son sens sur ñes statues archaïques. L´infatuation ricane
C´est donc dans un discours que les étant home et femme , naturels si l´on peut idre, ont à se faire valoir comme tels
Il n´est discours que de semblant. Si ҫa ne s´avouait pas de soi, j´ai dénoncé la chose. J´en reppelle l´articulation
Le semblat ne s´énonce qu´à partir de la vérité. Sans doute n´évoque-t-on jamais sans gene celle-ci (NM: la vérité) dans la science. Ce n´est pas là raison de nous en faire de soici. Elle se passe bien de nous. Pour qu´elle se fasse entendre, il lui suffit de dire : <Je parle> et no l´en croit parce que c´est vrai: qui parle, parle
Il n´est d´enjeu (NM: pari de Pascal) que de ce qu´elle dit
Comme vérité, elle ne peut dire que le semblant sur la jouissance. Et c´est sur la jouissance sexuelle qu´elle gagne à tous les coups.
On fera bien de me suive dans ma discipline du nom. Le propre du nom, c´est d´être nom propre. Même pour un tombé entre autres à l´usage de nom commun, ce n´est pas temps perdu que de lui retrouver un emploi propre. Mais quand un nom est resté assez propre, n´hésitez exemple, appelez la chose par son nom: la chose – freudienne comme j´ai fait
Elle se lève et fait son numéro (NM: naturelle je m´entends ici il faut m´avoir lu). Ce n´est pas moi qui le lui dicte: ce serait même de tout repos, de ce repos dernier au semblat de quoi tant de vies s´astreignent, si je n´étais pas comme homme exposé là sous le vent de la castration
Elle, la vérité, mon imbaisable partenaire, elle est certes dans le même vent, – elle le porte même : être dans le vent, c´est ҫa-, mais ce vent ne lui fait ni chaud ni froid, pour la raison que la joussance, c´est très peu pour elle, puisque la vérité, c´est qu´elle la laisse au semblant
Ce semblant a un nom, repris du temps, mystérieux de ce que s´y jouassent les mystères, où il nommait le savoir supposé à la fécondité et comme tel offert à l´adoration sous la figure d´un semblant d´organe.
Le semblant, dénoncé par la vérité pure, est, il faut le reconnaître, assez phalle, – assez intéressé dans ce qui pour nous s´amorce par la vertu du coït, à savoir la sélection des génotypes avec la reproduction du phénotype qui s´ensuit, pour mériter ce nom,- bien qu´il soit que l´héritage qu´il couvre maintenant se réduise à l´acépphalie de cette sélection, soit l´impossibilité de subordonner la jouissance dite sexuelle à ce qui sub rosa spécifierait le choix de l´homme et de la femme pris comme porteurs chacun d´un lot précis de génotypes, puisqi´au meilleur cas c´est le phénotype qui guide ce choix
A la vérité, – c´est le cas de le dire-, un nom propre ( car c´est encore un) n´est tout à fait stable que sur la carte oú il désert. Il est remarqueble que même les déserts prosuits au nom d´une religion, ce qui n´est pas rare, ne soient jamais désignés du nom quif ut pour eux dévastateur. Un désert ne se rebaptise qu´à être fécondé
Ce n´est pas le cas pour la jouissance sexuelle que le progres de la science ne semble pas (NM: contribuir à) résoudre en savoir
C´est par contre du barrage qu´elle constitue à l´avénement du rapport sexual dans le discours, que sa place s´y est évidée jusqu´à devenir évidente. Telle est, au sens que ce mot a dans le pas logique de Frege, la Bedeutung du Phallus
C´est bien pourquoi, j´ai mes malices, c´est en Allemagne parce qu´en allemand, que j´ai porté le message à quoi répond dans mes Écrits ce titre, et ce au nom du centenaire de la naissance de Freud
Il fut beau de toucher en ce pays élu pour qu´y résonne ce message, la sidération qu´il produisit.
Dire que je l´attendais ne serait pour moi rien dire. Ma forcé est de savoir ce qu´attendre signifie
(Je ne ments pas ici dans le coup les vingt-cinq ans de crétinisation raciale. Ce serait cansacrer qu´ils troimphent partout)
Plutôt insisterai-je sur ce que die Bedeutung des Phallus est <en réalité> un pléonasme. Il n´y a pas dans le langage d´autre Bedeutung que le phallus.
Le langage, dans sa fonction d´existant, ne connote en dernière analyse que l´impossibilité de symboliser le rapport sexual chez les êtres qui l´habitent (qui habitent le langage) en raison de ce que c´est de cet hábitat qu´ils tiennent la parole. Et qu´on n´oublie pas ce que j´ai dit de ce que la parole dès lors n´est pas leur privilège, qu´ils l´èvoquent dans tout ce qu´ils dominent par l´effet du discours.
Le silence prétendu éternel des espaces infinis n´aura comme beaucoup d´autres duré qu´un instant. Ҫa parle vachement dans la nouvelle astronomie
C´est de ce que le langage n´est constitué que d´une seule Bedeutung qu´il tire sa structure, laquelle consiste en ce qu´on ne puisse, de ce qu´on l´habite, en user que pour la métaphore d´où résultent toutes les insanités mythiques dont vivent ses habitants, – pour le méthonymie dont ils prennent le peu de réalité qui leur resste sous la forme du plus-de-jouir
Or ceci ne se signe que dans l´histoire et à partir de l´apparition de l´écriture. Laquelle n´est jamais simple < inscription> fût-ce dans les apparence de ce qui se promeut de l´audio-visuel. L´écriture n´est jamais, depuis ses origines jusqu´à ses derniers protéismes techniques, que quelque chose qui s´articule comme os dont le langage serait la chair. C´est bien en cela qu´elle demontre que la jouissance sexuelle, n´a pas d´os, ce don ton se doutait par les moeurs de l´organe qui en donne chez le mâle parlant la figure comique
Mais l´écriture, elle, pas le langage, l´écriture donne os à toutes les jouissances qui, de par le discours, s´avèrent à l´être parlant. Leur donnant os, elle souligne ce qui y était cetes accesible, mais masqué : à savoir que le rapport sexual fait défaut au champ de la vérité, en ce que le discours qui l´instaure, ne procede que du semblant: à ne frayer la voie qu´à des jouissances qui parodient celle qui y est effective, – mais qui lui demeure étrangère.
Tel est l´Autre de la jouissance, à jamais interdit, celui dont le langage ne permet l´habitation qu´à le fournir-pourquoi pas cette image- de scaphandres.
C´est sans doute ce qui dès longtemps faisait rêver l´homme à la lune. Maintenant il y a mis le pied. Il en était plus prés sans doute avec celui, encore figé dans une armoire japonaise, qui savait du jardin d´un certain Pavillon d´Argent la contempler assez-phalliquement, nous aimons à le croire, quoique ҫa nous laisse ( je parle de ceux que l´idée touche) dans l´embarras. Sans reconnaître dans S(A) de mon graphe, la trace de pied sur la lune, pas moyen de s´en tirer
Ce badinage m´avertit que je frôle le structuralisme. Je m´en déchargerai sur la situation que je subis, en épinglant celle-ci du refus de la performance. Maladie sous la fourche [ il y a un s à fourches dans le texte] de laquelle il me faut bien passer, puisque ce refus constitue le culte de la compétence, c´est-à-dire de la certaine idéalité dont je suis réduit, avec la science de cette époque, à m´autoriser devant vous
(Le résultat c´est que mes Écrits après que l´un d´entre eux aité té traduit en anglais sous le titre scandaleux de <The language of the self> , sont sortis, on me l´annonce l´affaire faite, en espagnol, sous le titre non moins inadmisible d´<Aspect structuraliste de Freud> ou quelque chose d´approchant)
La compétence néglige que c´est dans l´incompétence qu´elle prend assiette à se proposer sous forme d´idéalité à son culte. Par là elle va nécessairement aux concessions que j´illustre tout de suite de ma formule d´entrée plus haut. <L´homme et la femme peuvent s´entendre, je ne dis pas non> C´etait pour vous dorer la pilule. Mais la pilule, on le sait n´arrange rien.
La notion figée du terme de structuralisme tente de prolongar la délégation faite à de dangereux spécialistes: les spécialistes de la vérité, d´un certain vide aperҫu dans la raréfaction de la jouissance
Ce fut défi que releva sans fard l´existentialisme, après que la phénoménologie, bien plus faux jeton, eût jeté le gant dans ses exercices respiratoires. Les lieux laissés déserts par la philosophie n´y étaient à vrai dire appropriés (NM: les lieux) Tout juste bons au memorial de sa contribution, pas mince, au discours du maître qu´elle assure définitivement de l´appui de la science
Marx o upas, et qu´il l´ait balancée sur les pieds ou sur la tête, il certain que la philosophie n´était pas assez phalle
Qu´on ne compte pas sur moi pour structuraliser l´affaire de la vie imposible, comme si ce n´était pas de là qu´elle avait chance de faire la preuve de son réel
Ma prosopopée esbaudissante du <Je parle>, pour être mise au compte, rhétorique, d´une vérité en personne, ne ma fait pas choir là d´où je la tire (NM: je veux dire dans le puits)
Rien n´est dit là que ce que parler veut dire: la división sans remède de la jouissance et du semblant. La vérité, c´est de jouir à faire semblant et de n´avouer en aucun cas que la réalité de chacune de ces deux moitiés ne prédomine qu´à s´affirmer d´être de l´autre, soit à mentir à jet alterné. Tel est le midi (t) de la vérité
Son astronomie est équatoriale, soit déjà périmée quand elle naquit du couple nuit-jour.
Un astronomie, ҫa ne s´arraisonne qu´à s´assaisonner
La chose don’t il s´agit, ce n´est pas sa competence de linguiste, et pour cause, qui à Freud en trancé les voies. Ce que je rappelle par contre, c´est que cess voies, il n´a pu les suivre qu´à y faire preuve et jusqu´à l´acrobatie de performances de langage que seule la linguistique situe dans une structure, en tant qu´elle s´attach à une compétence remarquable de ne jamais se dérober à son enquête
Ma formule que l´inconscient est structuré comme un langage, indique qu´(a) minima la condition de l´inconscient, c´est le langage
Cela n´ôte rien à la portée de l´énigme qui consiste en ce que l´inconscient en sache plus long qu´il n´en a l´air, puisque c´est de cette surprise qu´on était parti pour le nommer comme on l´a fait. Mais elle tournait court à le coiffer de tous les instincts
L´affaire, à la vérité, était dans le sac: il ne s´agissait plus que d´y mettre l´étiquette à l´adresse de la vérité précisément, laquelle la saute assez de notre temps pour ne pas dédaigner le marché noir
J´ai mis des bâtons dans l´ornière de sa clandestinité, à marteler que le savoir en question ne s´analysait qu´à se formuler comme un langage, soit:dans une langue particulière, fût-ce à métisser celle-ci, en quoi d´ailleurs il ne fait rien de plus que ce que lesdites langues se permettent
Personne ne m´a relancé sur ce que sait le langage: Die Bedeutung des Phallus, je l´avais dit certes. Mais personne ne s´en est aperҫu parce que c´était la vérité
Qui s´intéresse à la vérité? Des gens. Des gns dont j´ai desinné la structure de l´image grossière, qu´on trouve dans la topologie à l´usage des familles, de la bouteille de Klein
Pas un point de sa surface qui ne soit partie topologique du rbroussement qui se figure ici du cercle seul proper à donner à cette bouteille le cul don’t les autrés s´enorgueillissent indumenta.
Ainsi n´est-ce pas là où on le croit, mais en sa structure de sujet que l´hystérique conjugue la vérité de sa jouissance au savoir implacable que l´Autre propre à la causer, c´est la phallus, soit un semblant.
Qui ne comprendrait la déception de Freud à saisir que le pas-de-guérison à quoi il parvenait avec l´hystérique, n´allait à rien de plus qu´à lui faire réclamer, ce dit semblant soudain pourvu de vertus réelles, de l´avoir accroché à ce point de rebroussement qui, pour n´être pas introuvable sur le corps, est une figuration topologiquement tout à fait incorrecte de la jouissance chez une femme: mais Freud le savait-il?
Dans la solution imposible de son problème, c´est en mesurer la caue au plus juste, soit à en faire une juste cause, que l´hystérique s´accorde, des détenteurs de ce semblant, au moins un, que j´écris l´hommoinzin, conforme à l´os qu´il faut à sa jouissance pour qu´elle puisse le ronger. Ses approches de l´hommoinzin ne pouvant se faire qu´à avouer au dit point de mire, qui le prenda u gré de ses penchants, la castration délibérée qu´elle lui réserve, ses chances sont limitées, mais son succés ne passe pas par quelqu´un des hommes que le semblant embarrasse plutôt, ou qui le préfèrent plus franc.
Juger ainsi du résultat est méconnaître ce qu´on peut attendre de Phystérique pour peu qu´elle veuille bien s´inscrire dans un discours. C´est à mater le maître qu´elle est destinée, qui grâce à elle se rejettera dons le savoir
N´importe ici rien d´autre que de marquer que le danger est même, d´où à partir malgré nous prîmes avantage d´en pouvoir avertir.
Aimer la vérité, même celle que l´hystérique incarne ( si l´on peut dire), soit lui donner ce qu´on n´a pas, sous prétexte qu´elle le désigne, c´est très précisément se vouer à un théâtre dont il est clair qu´il ne peut plus être qu´une fête de charité
Cet <il est clair> est lui-même un effet d´Aufklärung, à peine croyable: l´entrée en scène, si boiteuse qu´elle se soit faite, du discours du l´analyste, a suffi à ce que l´hystérique renonce à la clinique luxuriante dont elle meublait la béance du rapport sexual
C´est peut-être à prendre comme le signe, fait à quelqu´un , qu´elle va faire mieux
Le suele chose importante ici est ce qui passe inaperҫu: à savoir que je parle de l´hysterique comme de quelque chose qui supporte la quentification
Quelque chose s´inscrirait, à m´entendre, d´un ∀x toujours apte en son inconnue, à fonctionner dans x comme variable?
C´est bien en effet ce que j´écris et dont il serait facile à relire Aristote de déceler quel rapport à la femme précisément identifiée à l´hystérique, lui a permis d´instaurer sa logique en forme de pan (talonnade)
Que ∀x impose le passage à un <toute femme> qu´un être aussi sensible qu´Aristote n´a bien da fait jamais commis, c´est justement ce qui me permet d´avancer que le <toute femme> est l´énonciation dont se décide l´hystérique comme sujet, et que c´est pour cela qu´une femme est solidaire d´un papludun qui proprement la loge dans cette logique du successeur dont Peano nous a donné le modèle
Mais l´hystérique n´est pas une femme. Il s´agit de savoir si la psychanalyse telle que je la définis donne accès à une feemme. Ou si qu´une femme advienne, c´est affaire de δoξα, c´est, comme la vertu l´était au dire du Ménon (mais non, mais non), ce qui ne s´enseigne pas.
Ici cela se traduit: ce qui ne peut d´elle ( : d´une femme) être su dans l´inconscient soit de faҫon articulée. La question s´est élevée d´un degree depuis que j´ai démontré qu´il y a du langagièrement articulé qui n´est pas pour cela articulable en parole,- et que c´est là simplement ce dont se pose le désir
Il est facile pourtant de trancher. C´est justement de ce qu´il agisse du sésir en tant qu´il met l´accent sur l´invariance, que son évidement par l´analyse ne saurait l´inscrire dans aucune function de variable, laquelle proprement est ce qui permet à d´innombrables femmes de fonctionner comme talles, c´est-à-dire en faisant function de papludum de leur être pour toutes leurs variations situationnelles
C´est là la portée de ma formule du désir dit insatisfait.
Il s´en déduit que l´hystérique se situe d´introduire le papludun dont s´institue chacune <des> femmes, par la voie du <ce n´st pas de toute femme que se peut dire qu´elle soit fonction du phallus> Que ce soit de toute femme, c´est là ce qui fait son désir, et c´est pourquoi ce désir se soutient d´être insatisfait, c´est qu´une femme en résulte, mais qui ne saurait être l´hystérique en personne. C´est bien en quoi elle incarne ma vérité de tout à l´heure celle qu´après l´avoir fait parler, j´ai rendue à sa fonction structuraliste
Le discours analytique s´instaure de cette restitution. Il a suffi à dissiper le théâtre dans l´hystérie. Il répond sûrement au recul théâtral don’t s´autorise un Brech. C´est dire qu´il change de face des choses pour notre époque, et pourquoi pas? Seule cette canaillerie qui, de se mesurer à l´acte psychanalytique, se résorbe en bêtise, persiste, et je me souviens de l´écho de chiasse qu´enregistra l´entrée en jeu de ce que je dis, sous l´espéce d´un article sur le théâtre chez l´hystérique. La psychanalyse d´aujourd´hui n´a de recours que l´hystérique pas à la page: quand l´hystérique prouve que la page tournée, elle contine à écrire au verso et même sur la suivante. Car elle est logicienne
Ceci pose la question de la référence faite au théâtre par la théorie freudienne: l´CEdipe pas moins Il est temps d´attaquer ce que du théâtre, il a paru nécessaire de maintenir pour le soutien de l´autre acéne. Aprés tout le sommeil y suffit peut-être. Et qu´il abrite à l´occasion la gésine des fonctions fuchsiennes, peut justifier que fasse désir qu´il se prolonge
Il peut se faire que les représentants signifiants du sujet se passent toujours plus aisément d´être empruntés à la représentation imaginaire
C´est bien en quoi l´CEdipe sophocléen, qui n´a ce privilège pour nous que de ce que les autres CEdipe soient incomplets, voire perdus, est encorebeaucoup trop riche
La généalogie du désir en tant que ce dont il est question, c´est de comment il se cause, relève d´une combinatoire plus complexe que celle su mythe
A cet égard les mythologies de Lévi-Strauss sont d´un apport décisif. Elles manifestent que la combinaison de formes dénommables du mythème dont beaucoup sont éteintes, s´opère selon des lois de transformation précises, mais d´une logique fort courte , ou tout au moins
Peut-être conviendrait-il de remettre en question si le discours psychanalytique n´a pas mieux à paire que de se vouer à interpréter ces mythes sous un mode qui ne dépasse pas le commentaire courant,- au reste parfaitement superflu ce qui intéresse l´ethnologue, c´est la cueillette du mythe, sa collation épinglée et sa recollation avec d´autres fonctions, de rite ou de production, recensées de même dans une écriture dont les isomorphismes articulés lui suffisent.
Pas trace de supposition, allais-je dire, sur la jouissance ainsi servie. C´est bien vrai, même à tenir compte des efforts faits pour nous suggérer l´opérance éventuelle d´obscurs saviors ici gisants. La note done per Lévi-Strauss dans les Structures, de l´action de parade exercée par celles-ci à l´endroit de l´amour, tranche heureusement ayant passé au reste bien au-dessus des têtes des analystes, à sa date en faveur
En somme l´CEdipe a l´avantage de monter en quoi l´homme peut répondre à l´exigence du papludun qui est dans l´être d´une femme. Il n´en aimerait, lui, papludene.
Malheureusement ce n´est pas la meme. Pour revenir toujours au meme rendez-vous, c´est celui où les masques tombés ne montrent ni lui, ni elle
Mais cette fable ne se supporte que de ce que l´homme ne soit jamais qu´un petit garҫon. Et que l´hystérique n´en puisse démordre, est de nature à jeter un doute sur la fonction de dernier mot de sa vérité
Un pas dans le sérieux pourrait, me semble-t-il, se faire à embrayer ici sur l´homme don ton remarquera que nous lui avons fait jusqu´à ce point de mon exposé la part modeste,- encore que ҫa en soit un, votre serviteur en l´occasion, qui fasse parler tout ce beau monde.
Il me semble imposible,- ce n´est pas en vain que je bute dès l´entrée sur ce mot-, de ne pas saisir la schize qui sépare le mythe d´CEdipe de Totem et Tabou
J´abats mes cartes: c´est que le premier est dicté à Freud par l´insatisfaction de l´hystérique, le second par ses propres impasses
Du petit garҫon, ni de la mère, ni du tragique du passage du père au fils, passage de quoi sinon du phallus? De cela qui fait l´étoffe du premier, pas trace dans le second
Là le père jouit (terme voilé dans le premier mythe par la puissance), le père jouit de toutes les femmes, jusqu´à ce que ses fils l´abattentn ne s´y étant pas mis sans s´entendre
Après quoi aucun ne lui seccède en sa gloutonnerie de jouissance. Le terme s´impose de ce qui arrive en retour: que les fils le dévorent, chacun nécessairement n´en ayant qu´une part, et de ce fait même le tout faisant une communion. C´est à partir de là que se produit le contrat social : nul ne touchera non pas à la mère, car dans le harem femmes du père comme telles. Si telle est bien l´origine de la loi, cen n´est pas de la loi dite de l´inceste maternel pourtant donnée comme inaugurale en psychanalyse, alors qu´en fait (mise à part ne certaine loi de Manou qui la sactionne d´une castration réelle) elle est plutôt élidée partout
Je ne contste ici nullement le bien-fondé prophylacique de l´interdit analytique. Je souligne qu´il n´est pas mythiquement justifié et que l´ètrange commence au fait que Freud, ni personne d´autre d´ailleurs, ne semble s´en apercevoir
Je continue dans ma foulée: la joussance est promue au rang d´un absolu qui raméne aux soins de l´homme, de l´homme originel, c´est avoué, et reconnaissons-y le phallus, la totalité de ce qui fémininement peut être sujet à la joussance,- cette jouissance, je viens de le remarquer, reste voilée dans le couple royal de l´CEdipe, mais ce n´est même mis en question qu´à partir de ceci qui est énoncé dans le drame qu´il est le garant de la jouissance du peuple, ce qui colle au avec ce que nous savons de toutes les rovautés tant archaïques que modernes
Et la castration d´CEdipe n´a pas d´autre fin que de mettre fin à la peste thébaine, c´est-à-dire de rendre au peuple la jouissance dont d´autres vont être les garants, ce qui bien sûr, vu d´où part, n´ira pas sans quelques péripéties amères pour tous.
Dois-je souligner que la fonction clef du mythe s´oppose dans les deux strictement? Loi d´abord dans le premier, tellement primordial qu´elle exerce ses rétorsions même quand les coupables n´y ont contrevenu qu´innocemment. Et c´est de la loi ressortit la profusion de la jouissance
Dans le second, jouissance à l´origine. Loi ensuite don’t on me fera grâce d´avoir à souligner les corrélats de <perversion> . Puisqu´en fin compte avec la promotion sur laquelle on insiste assez, du cammibalisme sacré, c´est bien toutes femmes qui sont interdites de príncipe à la communauté des mâles qui s´est transcendée comme telle dans cette communion. C´est bien le sens de cette autre loi primordial: sans quoi qu´est-ce qui la fonde? Etéocle et Polynice sont là, je pensé, pour Monter qu´il y a d´autres ressources. Il est vrai eux precedent de la généalogie du désir.
Faut- it que le meurtre du père ait constitué pour qui? Pour Freud? Pour ses lecteurs? Une fascination suprême, pour que personne n´ait même songé à souligner que dans le premier mythe il se passe à l´insu du meurtrier qui non seulement ne reconnaît pas qu´il frappe le père, mais qui ne peut pas le reconnaître puisqu´il en a un autre, lequel de toute antiquité est son père puisqu´il l´a adopté et que c´est même expressèment pour ne pas courir le risque de frapper ledit père qu´il s´est exilé. Ce dont le mythe est suggestif, c´est de manifester la place que le père géniteur a en une époque dont Freud souligne que tout comme dans la nôte, ce père y est problématique. Et aussi bien le serait-il, et, et CEdipe absous, s´il n´était pas de rang royal, c´est-à-dire si CEdipe n´avait pas à fonctionner comme phallus de son peuple, pas de sa mère, et qu´un temps ҫa a merché. J´ai souvent indiqué que c´est de Jocaste qu´à dû venir le virage: est-ce de ce qu´elle ait su, ou oublié?
Quoi de commun en tout cas avec le meurtre du second mythe, qu´on laisse entendre être de révolte, de besoin? Á vrai dire impensable, voire impensé, sinon comme procédant d´une conjuration?
Ce terme m´amuse de ce qu´il s´applique à cela qui m´a empêchê de traiter ce sujet en son temps, et d´éviter par là certains psychanalystes l´occasion de débiter quelques insanités supplémentaires sur ces points qui Font leur tabou
Je n´en indique ici que ce qu´il faut pour nous ramener à Freud en tant qu´il nous révèle ici que sa contribution au discours psychnalytique, ne procede pas moins de la névrose que celle qu´il a recueillie de l´hystérique
Peut-être le temps est-il mûr pour qu´une pareille assertion,- de toute faҫn incontestable: c´est de lui que nous en tennos l´aveu- ne puisse être tenue pour mettre en cause l´ceuvre freudienne
Bien au contraire. On ne psychanalyse pas une oevre. On la critique. Et bien loin qu´une névrose rende suspecte sa solidité, c´est bien souvent elle qui la soude
C´est au térmoignage que l´obsessionnel apporte de sa structure à ce qui du rapport sexuel s´avère comme impossible à formuler dans le discours, que nous devons le mythe de Freud
Non pas sa loi certes, nous en avons le fruit parfait, je veux dire par là qu´il ne montre pas d´échappatoire, dans le mariage tout simplement de chacun à sa chacune. C´est l´exemple éminent d´une loi inepte, mais qui n´est pas moins infragible pour la raison que je dis : qu´il n´y a pas moyen d´y inscrire sa relation à la jouissance qu´elle concerne.
S´inscrire ne peut se faire qu´à écrire, et ҫa n´est posible à partir d´aucune articulation du rapport sexual chez l´être capable de faire loi de sa parole.
Je regrette qu´il me faille rappeler ici ce que tout le monde sait et même écrit, mais de faҫon parfaitement vaine.
Ce qui importe pour mon discours en tant qu´il s´articule du discours psychanalytique, c´est comment le névrosé en témoigne, c´est qu´il se définisse d´en témoigner et pas vaguement comme les écrivains du Coeur
L´homme, on le sait d´expérience, n´a pas le privilege de la névrose obsessionnelle, mais il a une preference pour cette faҫon de témoigner de l´inaptitude au rapport sexuel qui n´est pas le lot de son sexe.
Ce témoignage n´a pas moindre valeur que le témoignage de l´hystérique. Il a pourtant moins d´avenir non pas seulement d´avoir un passé très chargé, mais de ne trouver place dans aucun discours qui tienne
Cela étonne toujours plus à mesure qu´on essaie d´en dépétrer le discours analytique
Ce qui ne peut se faire qu´à démontrer la place qu´il y tient
Les rappels que nous venons de faire des mythes freudiens, permettent d´aller vite à dire qu´ils ne se supportent que du roman familial: les mythes freudiens en Font partie, et qu´ils y soient partie les juge. Nul besoin là de psychobiographie
La métaphore paternelle, comme je l´ai dénommée depuis longtemps couvre le phallus, c´est-à-dire la jouissance en tant qu´elle est du semblant
C ´est bien cela qu´elle est vouée à Péchec. Il n´y a pas de père symbolique, ne l´a-t-on pas remarqué, dans l´articulation dont j´ai différencié frustration d´une part, castration, privation de l´autre.
Le père ne saurait même énoncer la loi, même si historiquement il le paraît: il ne peut que la servir. Le père législateur est automatiquement forclos, je l´ai souligné pour Schreber.
Il n´y a qu´un père imaginaire, le père dit idéal, pour constituir l´agent de la privation, laquelle ne porte que sur des objets symboliques.
C´est bien ce que toute culture qui le promeut, manifeste, comme le confucianisme en est l´exemple, où ne le représente que la tablette dont prendront soin ses descendants après que ses enfants se soient dévoués à sa vieillesse, dans une parfaite méconnaissance de ce qu´il en est sa fonction phallique
Ce n´est pas dire que la loi le châtre. Elle fait pire: elle le typifie.
Il est châtré bien sûr, mais c´est par l´opération du Père réel, qu´il faut considérer à l´oeuvre dans la religion juive qui, seule, a su développer sa demansion propre
L´homme du nuage, allais-je dire, de fume ou de feu, selon qu´il fait jour ou bien nuit, celui qui contient le peuple de le précéder d´un corps, de lui avoir donné écrites sur des tables, non les lois du discours, ce qui s´appelle loguque, mais celles de la parole dont sortent les prophètes et autres espèces de profs, cherchez : y a plusieurs
Sa préférence est marquée pour les femmes qui ont passé l´âge, c´est à celles- là qu´il permet de procréer. L´accent de miracle mis sur le maintien de la lignée des patriarches, souligne la división de la jouissance et de ce qu´elle engendre
Ceci veut que la jouissance s´opère aux ordres. L´ènonciation véritable du surmoi,- je n´en ai avencé la proposition qu´obliquement, mais une fois énoncée, elle convainc toujours plus-, elle est dans l´Ecclésiaste et elle se dit en franҫais <Jouis>en quoi cette langue montre son bonheur. Car la réponse d´y être homophone, donne sa portée au commandement
Voilà ce qui fait entendre comment Freud à la fois a pus percevoir la structure qui conjoint la névrose obsesionnelle à ce qui s´appelle religion ( pas seulement dans notre aire?), et lui-même avoir recouru à l´ordre qui se déduit du père, tant s´imposait à lui que rien du sexe ne pût se soutenir que de son maintien.
Or cet ordre ne se soutient que de son impossibilité, don’t la passion historique des juifs est l´exemple.
Ce que la clinique montre pourtant à Freud, c´est la filière de la dette où l´homme s´instaure de ne pouvoir satisfaire à la fonction du phallus. Évoquerai-je l´homme aux rats allant ouvrir la porte (geste réel) à la figure mentale de son père mort lui montrer son érection?